Exposition « Un p’tit air d’été 3 »
Le cycle estival d’AIDA galerie se clôt avec cette troisième exposition de l’été. On pourra y profiter d’une évasion toute aérienne. Et on y verra des boîtes crâniennes, des parallélépipèdes végétalisés, des clairs obscurs féminins, des dessins réalisés point à point et des animaux personnifiés en cartoon.
L’exposition d’AIDA Galerie
Jeanne Charton (volume)
Elle valorise et utilise des volumes singuliers, tels que bois flottés et boîtes crâniennes animales. Elle leur apporte un décor réalisé à la peinture acrylique, la plupart du temps inspiré du monde végétal et des arts premiers, en particulier les arts aborigènes, mais pouvant également faire usage d’autres motifs d’inspiration diverse. Pour cette exposition, elle a notamment apporté des bois flottés, pour certains ornés à la manière des bâtons de cérémonie aborigènes. Elle a également apporté des crânes d’animaux, portant un décor peint mêlant motifs végétaux et motifs inspirés des arts premiers. Comme pour toute pratique artistique impliquant l’utilisation d’ossements, ces pièces très colorées d’inspiration animiste questionnent sans en avoir l’air et de manière très ludique les cycles de la vie et de la mort.
Philippe Freyd (volume)
Inspiré par la richesse et la profondeur de matière que suggèrent toutes sortes de textures, il réalise des volumes de formes simples, réalisés en bois et en carton, revêtus d’une couverture composée d’éléments végétaux collectés dans les bois : samares d'érable (fruit sec pourvu d’une membrane en forme d’aile), gousses d'acacia, graines de catalpa, feuilles de ginkgo et monnaies du pape. Une fois posé, ce revêtement est mis en couleur à la peinture acrylique, l’ensemble apportant à chaque pièce sa texture singulière. Les volumes, le plus souvent de simples parallélépipèdes seuls ou assemblés, sont présentés sur pieds. Ils sont ajourés par une ou plusieurs ouvertures qui leur confèrent légèreté, jeux de transparence, et variations d’ombre et de lumière. Certaines pièces, très élancées, évoquent la silhouette d’un totem; quelques-unes atteignent jusqu’à deux mètres de hauteur.
Peggy Nullans (peinture)
Elle réalise des peintures à l’huile représentant de jeunes figures féminines, saisies dans diverses poses dont quelques unes tirées du répertoire de la danse, avec tenue classique de ballerine, chaussons, justaucorps et jupette. La lumière tient une part majeure dans les compositions, qui jouent des contrejours et des effets de transparence tout en marquant fortement les contrastes d’ombre et de lumière. Afin de rythmer et animer les compositions, l’exécution donne libre champ aux coulures et laisse la part belle aux effets de matière, travaillés au couteau ou à larges coups de brosse. De ces différents choix résultent des harmonies où dominent les gammes de gris et d’ocres, au service de contrastes renforcés de valeurs et de lumières, avec ici et là des accents plus colorés apportant à la palette un peu d’animation. Ces réalisations se veulent harmonieuses, intemporelles, pleines d’émotion et de poésie.
Fanny Saint-Pierre (dessin)
Jusqu’ici circonscrits au noir profond et tragique, ses dessins à l’encre passent de plus en plus également au bleu, plus apaisé. Elle s’évade ce faisant de l’esthétique rock et gothique pour exprimer plus résolument une forme d’engagement, déjà perceptible dans ses précédents dessins. Renonçant au constat désabusé de l’horreur, elle représente ses révoltes plus métaphoriquement, sur des thèmes tels que : féminicide, guerre en Ukraine, discriminations, égalité des genres, climaticide.... Le passage à la couleur bleue accompagne ce cheminement, mettant dans ses dessins encore un peu plus de vie, reflétant la recherche du difficile équilibre entre témoigner des épouvantes et des horreurs du monde et tendre malgré tout à l’apaisement , à l’évasion et à la sérénité, par exemple à travers les fleurs ou les créatures marines...
Isabelle Schenckbecher (peinture)
Elle puise son inspiration dans le spectacle de la nature, les paysages, l’observation des végétaux et des minéraux. S’aventurant jusqu’aux confins du figuratif et du non figuratif, son expression est dominée par les couleurs des saisons, réalisant une forme qu’elle dénomme elle-même « écriture imagée ». Ses compositions d’essence abstraite sont également faites de traces et de signes, ici bien marqués, là à peine esquissés ou à demi effacés. Ses réalisations évoquent selon les saisons des ambiances tantôt floristiques et pleines d’arborescences, tantôt plus froides et minérales. Parfois, elles sont habitées d’une faune furtive, à peine indiquée, susceptible de laisser comme une légère trace de son passage.
Pour cette exposition, elle a choisi d’apporter des toiles très aériennes, pleines de légèreté, traitées en touches rapides, effleurant à peines le support et comme captées sur le vif. Elles ont en commun d’inviter à l’évasion, leur thème générique.
Alexandre Van Buuren (peinture)
Science-fiction, fantastique, bande dessinée, cartoon, c’est dans ce mélange des genres qu’il puise habituellement son répertoire visuel pour composer des scènes imaginaires d’inspiration très diverse. Leur dénominateur commun est de prendre pour décor un cadre urbain bien détaillé évoquant presque toujours quelque chose de strasbourgeois qui le rend tout à fait familier. Il imagine dans ce décor des scènes tantôt futuristes, tantôt de fiction policière, tantôt simplement quotidiennes. Des animaux personnifiés y prennent leurs quartiers et sont saisis dans des compositions très imaginatives, particulièrement animées et bigarrées.
Elles sont réalisées avec une verve toute narrative, style BD, qui leur donne un caractère immédiatement accessible et vivant.
AIDA Galerie
Elle est la galerie d’art de l’Association des Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA). Sa vocation principale est la diffusion artistique des travaux réalisés par ses membres.
Plus ponctuellement, elle organise de grandes expositions collectives « hors les murs » dans les villes alsaciennes, participe à des échanges avec d’autres associations d’artistes hors d’Alsace (par exemple en Pays de Bade ou en Lorraine) ou accueille les expositions d’artistes invités.
AIDA Galerie organise dans ses murs chaque année plus d’une vingtaine d’expositions.
L’AIDA
L’AIDA (Association des Artistes Indépendants d’Alsace) est la plus ancienne association d’artistes d’Alsace en exercice. Ses origines remontent aux années 1900.
Elle compte aujourd’hui environ une centaine de membres, tous artistes des arts visuels, vivant et travaillant en Alsace ou en lien avec cette région. Les ateliers des artistes de l’association sont répartis dans toute l’Alsace, si bien qu’on peut dire que l’AIDA est un animateur de la vie culturelle régionale.
Tous les courants y ont droit de cité. La grande diversité des modes d’expression constitue d’ailleurs l’une des positions revendiquées de l’association. Elle peut amener les écritures les plus contemporaines et les démarches les plus inclassables à se confronter avec des formes d’expressions plus traditionnelles. Seule exigence de sélection des membres : la qualité artistique des travaux et le professionnalisme des artistes.
aida.galerie.strasbourg@gmail.com
Lieu : galerie Aida
Adresse : Rue Grand Rue
Ville : Strasbourg
Quartier : Centre ville
Département : Bas-Rhin
Région : Grand Est
Pays : France
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