Mois du documentaire

Stars - Maison de l'image - BMS Neudorf - MAMC, Strasbourg

Tarif non communiqué

Mois du film documentaire

Cette page regroupe les programmations de Vidéo Les Beaux Jours et celles des autres lieux en Alsace qui présentent un programme dans le cadre du Mois du film documentaire,

> organisé par Images en bibliothèque.

Comme chaque année depuis 7 ans, le mois de novembre est consacré aux films documentaires. Loin de se cantonner à une manifestation parisienne, Images en Bibliothèques l’association créatrice de l’événement, s’est constituée un réseau de partenaires dans toute la France. C’est ainsi qu’en Alsace, l’association Vidéo Les Beaux Jours en assure la coordination pour que soient proposés dans toute la région des rencontres autour du cinéma documentaire. Pendant un mois, cinémas, médiathèques, associations, centres culturels ou socioculturels…, participent à la mise en valeur d’un cinéma qui a bénéficié d’un essor important ces dernières années. Les projections s’accompagnent de rencontres, conférences, séminaires..., avec la participation de personnes-ressources (réalisateurs, critiques, universitaires, professionnels…). Autant de rendez-vous pour découvrir des films, récents ou anciens, français ou étrangers, courts ou longs. Le cinéma documentaire porte un regard sur le monde, il nous livre des clés pour pouvoir mieux le comprendre, il l’interroge, le bouscule et en éclaire les zones d’ombres. Au-delà de son film, l’auteur a quelque chose à partager à échanger avec d’autres, les rencontres sont donc l’occasion de mêler la découverte d’une œuvre cinématographique à une réflexion sur l’art et le monde.

Regards documentaires

Une exposition en douze panneaux présentée à la Maison de l’Image tout le mois de novembre, conçue par Jean Breschand, Frédéric Goldbronn et Catherine Blangonnet, réalisée par la Bpi et Images en Bibliothèques. « Le documentaire est le premier mouvement du cinéma. Il commence avec le regard que l’on porte sur le monde autour de soi » J. Breschand. Avec cette exposition il s’agit de donner quelques repères essentiels dans l’histoire du cinéma documentaire, à travers quelques unes de ces questions phares.

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Soirée d'ouverture du Mois du film documentaire

au Star*
lundi 30 octobre à 20h

en présence de la réalisatrice

Là-bas
Chantal Akerman, 2005, 78'
production AMIP, Paradise Films, Chemah I.S., Le Fresnoy - Studio national des Arts Contemporains
Grand Prix du Festival International de Documentaires de Marseille
Peut-on s’enraciner dans l’espace, le temps - Que peut-on percevoir d’Israël sans tomber dans la dichotomie.
Comment vivre après la tourmente - Y a-t-il des images possibles - Des images directes - Ou doivent-elles passer par un écran - Quel écran - Comment - Voilà le sujet du film.

à la BMS Neudorf *
samedi 4 novembre à 16h

en présence de Elisabeth Leuvrey

La traversée
Elisabeth Leuvrey, 2006, 55’
production Alice films, Artline Films
Chaque été, ils sont nombreux à transiter par la mer entre Marseille et Alger, hommes chargés de sacs et d'histoires. En mer, nous ne sommes plus en France et pas encore en Algérie. Dans cet entre-deux s'exprime alors une parole qui jaillit souvent par nécessité. Depuis le huis-clos singulier du bateau, ce documentaire met en scène ces femmes et hommes bringuebalés qui, tous, nous disent autrement l'immigration.

Née à Alger, Elizabeth Leuvrey a étudié les Langues Orientales à Paris. Elle réalise en 1998 son premier documentaire, Matti Ke Lal - fils de la terre, sélectionné et primé dans de nombreux festivals. La Traversée est son deuxième film. Elle prépare actuellement une trilogie documentaire en Algérie.

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au Musée d’Art Moderne et Contemporain *
mercredi 8 novembre, 20h
entrée 3 euros

En partenariat avec la Faculté de médecine de Strasbourg, à l'occasion de l'exposition Le procès des grands criminels de guerre et le procès des médecins de Nuremberg.

L’empreinte de la justice (Memory of justice)
Marcel Ophuls, 1976, 4h20
Production BBC, Polytel International Film
" Nuremberg, dans la structure de The Memory of Justice joue le même rôle que Clermont-Ferrand dans Le chagrin et la pitié : c’est le lieu où les destins individuels et les destins collectifs se rencontrent. Pour la construction du film, c’est le manche de l’éventail. À partir de là, l’enquête permet des retours en arrière, mais aussi des réflexions sur le présent, et débouche sur l’avenir. Vietnam, Algérie, bombe atomique, stalinisme, CIA, tortures en Amérique latine et ailleurs. Hitler, en fin de compte, semble être à la fois le grand vaincu et le grand vainqueur du XXe siècle. " Marcel Ophüls. Dans ce documentaire controversé, Ophuls trace un parallèle entre les atrocités commises par les nazis au cours de la Seconde Guerre mondiale et les exactions des Français en Algérie et des Américains au Vietnam. Un tour de force au cours duquel Ophuls interroge les conséquences de la logique de guerre.

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à la Maison de l’image *
jeudi 9 novembre à 18h

dans le cadre du festival L’Arche de Corée organisé par l’ACEFA, du 7 au 12 novembre

Les héros déchus d’Obaltan
d’Antoine Coppola, 2005, 35’
production Les Films Créatistes
Obaltan est considéré depuis 40 ans comme le plus grand film de l’histoire du cinéma coréen. Encore en 2006, il était élu meilleur film de tous les temps par les cinéphiles coréens. Pourtant ce film est méconnu en Occident. Et il a réchappé de peu à la disparition totale suite à son interdiction par les autorités dictatoriales en 1961. Analyse en image de ce film par ailleurs présenté au Star dans le cadre du festival.

Chon Gye Chon, la rivière du Well Being coréen
d’Antoine Coppola, 2005, 37’
production Syncinéma
Des changements autour d’une célèbre rivière qui arpente le cœur de Séoul. Environnée de bidonvilles dans les années 50 et 60, après la guerre de Corée, puis recouverte par une autoroute dans les années 70, elle est redécouverte en 2005 par la mairie de Séoul qui décide de s’inscrire dans le mouvement Well Being, visant à améliorer les conditions de vie et l’environnement naturel par l’écologie. L’aménagement de Chon Gye Chon évoque la tradition rurale de la Corée, côtoyant les grattes-ciels de la modernité.

Antoine Coppola est enseignant-chercheur à l’Université d’Aix-Marseille. Il a publié Le cinéma Sud-coréen (1997), Le cinéma Asiatique (2001) et Introduction au cinéma de Guy Debord (2003). Il réalise par ailleurs des documentaires, des films essais et des court métrages de fictions.

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à la Maison de l’image *
mercredi 15 novembre à 20h

En partenariat avec la Faculté de médecine de Strasbourg, à l'occasion de l'exposition Le procès des grands criminels de guerre et le procès des médecins de Nuremberg.

En présence de Monique Seemann & Mathieu Mapps

A la mémoire de ...
Mathieu Mapps, 2006, 18’
Université Marc Bloch (master pro Réal. documentaire)
« L'apposition d'une plaque commémorative sur le fronton de l'Institut d'Anatomie à l'Hôpital civil de Strasbourg rappelant ce qui s’est passé pendant la guerre a suscité une polémique. Je ne comprenais pas les motivations des dirigeants de la Faculté de Médecine qui ne souhaitaient pas que les étudiants puissent faire un amalgame entre ce qu'était la Fac du temps des nazis et celle qu'elle est aujourd'hui. L'Histoire se répétait, puisqu'on voulait à nouveau dissimuler ce qui s'était passé dans la région à ce moment-là : des scientifiques nazis ont opéré des expériences à la Faculté de Médecine de Strasbourg sur des individus qu'ils allaient "récupérer" au Struthof. C'est ainsi que je découvris le combat de Jacques Morel, ingénieur au CNRS, qui fût l'un des premier a relayer cette information aux autorités scientifiques et qui ne fût jamais entendu. » Mathieu Mapps

Le cimetière des fous
Monique Seemann et Arnaud Gobin, 2004, 52’
production Ere production, CNASM, France 3 Alsace
L'histoire d'une tragédie encore largement méconnue aujourd'hui, celle de ces aliénés mentaux, internés dans les hopitaux psychiatriques de Stephansfeld, Hoerdt ou Rouffach au début de la guerre, et qui ont été déportés puis assassinés dans le camp de Hadamar dans la province du Hesse en Allemagne. 60 ans plus tard, le silence sur ce drame humain reste encore largement de mise.

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à la BMS-Meinau*
samedi 18 novembre à 15h

No man’s land
chorégraphie de Valérie Rivière, r éalisation Arnaud Emery
Un couple de jeunes, un train qui fonce autour on ne sait qui ils sont, ni où ils vont, ils ne le savent pas non plus. Sur la musique de Manu Chao, ils nous font voyager. Dans le cadre des samedis de la danse

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à la BMS Neudorf *
samedi 18 novembre à 16h

en présence de Georgi Lazarevski

Voyage en sol majeur
Georgi Lazarevski, 2005, 54’
production Quark Productions
Pendant des années, Aimé a planifié minutieusement un voyage au Maroc. Mais sa femme n’a jamais voulu l’accompagner. Quand son petit-fils l’y emmène enfin, Aimé, 91 ans, redécouvre la vie, le monde, et les autres. « Au départ, je n’étais pas partante. Je n’avais pas envie d’accompagner le réalisateur et son grand-père au Maroc, j’avais envie de faire comme la grand-mère, rester dans un fauteuil à écouter de la musique : je me disais bien qu’il avait l’air sympathique ce grand-père mais qu’est ce qui pourrait bien surgir de ce voyage? Et puis, finalement, très vite, j’ai compris que le film allait nous raconter autre chose. Bien sûr, on allait traverser la Méditerranée, le désert et les oasis, mais une autre histoire en même temps allait nous être contée. Et c’est à ce moment-là que le plaisir a commencé à poindre, un des plus grands plaisirs que nous offre le cinéma : quand en nous racontant une histoire toute simple, un film nous emmène aux confins de ce qui nous habite intimement, de ce qui est indicible et pourtant toujours là, en chacun de nous, propre à la condition humaine. » Mariana Otero (source : ACID)

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au Star *
lundi 20 novembre à 18h30

en présence de la réalisatrice

J’aimais bien chanter
Anne-Noëlle Gaessler, 2006, France, 35’
production Anne-Noëlle Gaessler, Dora films
Ce film est le portrait de Claude Duparfait, il nous fait découvrir le métier de comédien comme un chantier permanent où tout se renouvelle sans cesse.

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à la Maison de l’image *
mercredi 22 novembre à 20h

En présence de Christian Delage, historien et réalisateur, professeur à l’Université de Paris VIII et à l’EHESS. (sous réserve)

Nuremberg. Les Nazis face à leurs crimes
Christian Delage, 2006; 1h30
production La Compagnie des Phares et Balises, Arte France
Pour juger les crimes commis par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, les alliés ont constitué, à Nuremberg, un Tribunal militaire international. Celui-ci n’avait pas pour seul enjeu de juger des individus, mais, plus largement, de délivrer une leçon d’histoire aux générations futures, en laissant en particulier une trace cinématographique des débats. Le film est réalisé à partir des images filmées en 1945 et 1946 au Tribunal militaire international de Nuremberg, et présentées comme preuve des crimes nazis au procès ainsi que des entretiens de personnalités présentes à Nuremberg. C’est le premier film entièrement situé à l’intérieur du prétoire du TMI.

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au Musée d’art moderne et contemporain *
samedi 25 et dimanche 26 novembre
inscription et information 03 88 23 86 53
entrée 4,50 euros (9 euros pour les deux séances) / entrée tarif réduit 3 euros (5,5 euros pour les deux séances)

A l'ouest des Rails de Wang Bing par Jean-Louis Comolli

samedi 25 novembre

14h30 Rouille I, 2h04
20h Rouille II, 1h56

dimanche 26 novembre

10h30 Vestiges, 2h56
15h Rails, 2h15

Chaque partie sera présentée et analysée par Jean-Louis Comolli, ancien rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma, auteur de nombreuses publications, il collabore aujourd'hui aux revues Trafic, Images Documentaires et Jazz Magazine et réalise depuis 1976 de nombreux films de fiction et de documentaire, et parmi les derniers, La vrai vie, Jeu de rôles à Carpentras, L'affaire Soffri et Nos deux marseillaises, dernier de la série sur Marseille. Il enseigne à Paris VIII et à Barcelone.

A l’Ouest des rails ( Tiexi Qu )
un film en 4 parties de Wang Bing, 2003, 9h10, Beta SP, Chine
directeur de la photographie, monteur: Wang Bing, monteur son: Han Bing, Chen Chen
Production : Wang Bing Film Workshop & Hubert Bals Fund
A Shenyang, dans la Chine profonde, Tie Xi est un gigantesque complexe industriel né au temps de l'occupation japonaise. Il a ensuite prospéré jusqu'à compter un million d'ouvriers avant 1990. Wang Bing a filmé de 1999 à 2001 la lente agonie des usines et des hommes dans l'effondrement final d'un système obsolète. En suivant au quotidien la descente aux Enfers d'une classe ouvrière autrefois promise à d'autres gloires par la Révolution chinoise, Wang Bing nous plonge au cœur d'une épopée moderne et il élève ces hommes et ces femmes au rang des plus bouleversants héros de cinéma.

Wang Bing est né en 1967, il a étudié le cinéma à l'Académie des Arts de Pékin. Il a travaillé à la télévision avant de commencer le tournage de son premier film A l'Ouest des Rails à Shenyang dans la province Liaoning. Le tournage a continué non stop jusqu’à la fin 2001.

Grand Prix - Festival International du Documentaire – Marseille 2003. Montgolfière d'Or - Festival des 3 continents – Nantes 2003. Grand Prix – Festival du film – Yamagata 2003. Grand Prix – Festival International du Documentaire – Lisbonne 2002

En partenariat avec l’Agence Culturelle d’Alsace, et le Musée d’art moderne et Contemporain.