L’autre 8 mai 1945 : rassemblement pour la reconnaissance des massacres de Sétif, Guelma et Kheratta

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L’autre 8 mai 1945 : rassemblement pour la reconnaissance des massacres de Sétif, Guelma et Kheratta. « Un peuple qui en opprime un autre ne saurait être libre » Karl Marx Le 8 mai 2025, les plus hautes autorités de l’État et de très nombreux et nombreuses élu·e·s de la République vont commémorer le 80e anniversaire de la victoire des Alliés contre l’Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais qui va parler des massacres du 8 mai 1945 en Algérie ? Le 8 mai 1945 une manifestation « d’indigènes » est violemment réprimée dans la ville de Sétif. Les manifestants, qui fêtaient la victoire sur le nazisme à laquelle ils avaient participé, demandaient l’application du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, qui était alors discutée à la conférence de fondation de l’ONU. Un jeune scout, porteur d’un drapeau algérien, est tué par un policier. D’autres manifestations ont lieu à Guelma et Kheratta. Une centaine d’européens sont tués. Pour rétablir l’ordre colonial et terroriser les « Arabes », les forces armées françaises et de nombreuses milices composées de civils multiplient les « opérations ». Elles ont duré plusieurs semaines. Bilan de ce qui doit être désormais qualifié de massacre : entre 20 000 et 30 000 victimes, arrêtées, torturées et exécutées sommairement. Ces massacres sont le résultat d’une politique délibérée du gouvernement français. Ils ouvrent une nouvelle période de vingt ans de guerres coloniales, car la France est une puissance impériale qui ne veut pas renoncer à ses colonies : ➔ La guerre d’Indochine de 1946 à 1954 a fait 500 000 victimes « indigènes ». ➔ La guerre d’Algérie de 1954 à 1962 a fait entre 300 000 et 400 000 victimes. ➔ La répression à Madagascar en 1947-1948 a fait 89 000 victimes. ➔ La guerre au Cameroun entre 1955 et 1964 a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes. Alors que l’ONU qualifie la colonisation de « crime contre l’humanité », la loi française du 23 février 2005 déclare dans son article 1er : « La Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont participé à l'œuvre accomplie par la France dans les anciens départements français d'Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Indochine ainsi que dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française. » Quatre-vingt ans après les massacres de Sétif, Guelma et Kheratta, Il est temps de rompre avec cette apologie de la colonisation et de reconnaître ces massacres comme des crimes d’État et des crimes contre l’humanité. Nous vous appelons à participer à un Rassemblement jeudi 8 mai 2025 à 16 h Place Kléber. Nous vous proposons de signer individuellement l’APPEL POUR LA RECONNAISSANCE DES CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ COMMIS EN ALGÉRIE PAR LA FRANCE : https://www.change.org/p/l-autre-8-mai-1945-80%C3%A8me-anniversaire-appel-pour-lareconnaissance-des-crimes-contre-l-h