Exposition de 5 Candidats

La galerie Aida , Strasbourg

Entrée libre

Avec Tetiana Benera, Jean-Luc Braesh , Jeanne Sophie Charton , Christophe Philibert et Christophe Roger

Organisé par Galerie AIDA

AIDA Galerie présente les réalisations proposées par plusieurs candidats aux Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA), pour une exposition associant photos, peintures et volumes. 5 artistes s’exposent aux regards du public en même temps qu’à l’avis des artistes membres du Comité de l’AIDA, chargés d’évaluer les réalisations et les candidatures. C’est l’occasion de découvrir de nouveaux talents… Après cette exposition, les artistes admis seront membres de l’AIDA. Ils seront représentés par AIDA Galerie où ils pourront, s’ils le souhaitent, régulièrement exposer leurs réalisations.

L’exposition d’AIDA Galerie

Tetiana Benera (photo)

Originaire d’Odessa, formée à l’école d’Art et de Théâtre de cette ville, elle s’intéresse à la photographie depuis son arrivée en France et en Alsace, il y a quelques années déjà. La nostalgie de son bord de mer Noire a nourri son besoin d’un lien reconstruit par la photo avec la nature, une nature désormais propre à d’autres lieux et toute différente.

Sous le thème de « La Nature qui parle », elle présente dans cette exposition une série de photos paréidolieques, pour l’essentiel captées en forêt. Les bois morts et les mousses s’y combinent pour offrir à la prise de vue, au détour d’une branche ou d’un épais feuillage, la grâce d’un coup d’oeil saisissant l’illusion de formes familières et de mouvements furtifs, trahissant l’existence cachée de tout un bestiaire végétal. Aux creux de ces images végétales et minérales, c’est toute une vie secrète et animiste dont la photo restitue la vibration…

Jean-Luc Braesch (peinture)

De retour à Strasbourg après toute une vie passée à Paris, il redécouvre notre Cathédrale comme s’il la voyait pour la première fois. C’est ce qui l’amène à présenter pour cette exposition une série de peintures inspirées par le monument et la riche statuaire qui le peuple : bestiaire familier ou fantastique, gargouilles grimaçantes ou gracieuses, figures bibliques ou fabuleuses, c’est tout un peuple de pierre qui cohabite à l’abri du grand manteau de la cathédrale. Sa brosse se plaît à ranimer et redonner vie à ces figures de pierre, à confronter à une faune de chair et d’os ces créatures en grès des Vosges, à imaginer de vivants animaux aux quatre coins de cette arche de pierre. Avec des accents tantôt ironiques, tantôt fantastiques, parfois en écho lointain à l’esthétique du symbolisme.

Jeanne Sophie Charton (volumes)

Sa passion de médecin pour l’anatomie comparée lui a léguée une collection d’ossements, en particulier des crânes animaux. C’est afin de valoriser leur stupéfiante richesse volumique qu’elle s’est mise à les orner de motifs mêlés, puisant dans un répertoire varié, tel que des motifs inspirés par le monde végétal ou par l’art du vitrail ou encore par des formes d’arts premiers, art aborigène ou fresques rupestres paléolithiques. Comme toute pratique artistique impliquant l’utilisation d’ossements comme support ou comme matière première, ces pièces très colorées questionnent, pour ceux qui les regardent, leur ressenti vis-à-vis du cycle de la vie et de la mort. Et ceci sans en avoir l’air, avec simplicité et de façon très ludique.

Christophe Philibert (peinture)

Il a apporté pour cette exposition une série de peintures à l’huile réalisées tout au long des bords du Rhin, depuis la source du fleuve en Suisse jusqu’à son delta en Hollande, en passant par les nombreuses villes rhénanes et par des paysages caractéristiques tels que les chutes du Rhin, les lacs du Bodensee et de Constance et naturellement le rocher de la Lorelei. Son passé de diplomate a nourri son intérêt pour ce fleuve international autour des rives duquel s’est construit notre Europe, bien avant qu’elle n’existe institutionnellement. Il aborde les paysages qu’il réalise en peintre authentiquement naïf et ses réalisations coulent de source, comme le fleuve qu’il dépeint, nourries par une forme d’optimisme coloré, tranquille et confiant. Il a publié tout récemment un ouvrage présentant cette série de peintures rhénanes, accompagnée de textes descriptifs en plusieurs langues, également proposé à la vente dans notre galerie sous le titre « Rhenus Superbus ».

Christophe Roger (sculpture)

Les sculptures qu’il a apportées sont en fer. Du fer déjà usiné et formé, qu’il reforge et reforme, donnant une nouvelle vie à de vieilles choses usées par le temps et devenues sans usage. Le métal provient de vieux outils périmés et récupérés, mais aussi de pièces issues d’une usine au sein de laquelle il a travaillé 20 années durant pour devoir en fin de compte contribuer physiquement à son démantèlement. Les pièces qu’il a ainsi réalisées témoignent de la charge de ce cycle de vie : leur matière première est toute empreinte de la mémoire de cette histoire, qui est partie de l’histoire d’une vie. Mais elles sont aussi symboles de résilience et de renaissance. Les pièces les plus récentes, qui sont présentées dans cette exposition, sont très épurées, et vont droit à l’essentiel : donner du sens à une matière inerte et laissée pour compte par la seule grâce de la création artistique.

AIDA Galerie

Elle est la galerie d’art de l’Association des Artistes Indépendants d’Alsace (AIDA). Sa vocation principale est la diffusion artistique des travaux réalisés par ses membres. Plus ponctuellement, elle organise de grandes expositions collectives « hors les murs » dans les villes alsaciennes, participe à des échanges avec d’autres associations d’artistes hors d’Alsace (par exemple en Pays de Bade ou en Lorraine) ou accueille les expositions d’artistes invités. AIDA Galerie organise dans ses murs chaque année plus d’une vingtaine d’expositions.

L’AIDA

L’AIDA (Association des Artistes Indépendants d’Alsace) est la plus ancienne association d’artistes d’Alsace en exercice. Ses origines remontent aux années 1900. Elle compte aujourd’hui environ 130 membres, tous artistes des arts visuels, vivant et travaillant en Alsace ou en lien avec cette région. Les ateliers des artistes de l’association sont répartis dans toute l’Alsace, si bien qu’on peut dire que l’AIDA est un animateur de la vie culturelle régionale. Tous les courants ont droit de cité. La grande diversité des modes d’expression constitue d’ailleurs l’une des positions revendiquées de l’association. Elle peut amener les écritures les plus contemporaines et les démarches les plus inclassables à se confronter avec des formes d’expressions plus traditionnelles. Seule exigence de sélection des membres : la qualité artistique des travaux et le professionnalisme des artistes.