Le vendredi 18 mars 2011

AVANT PREMIÈRE - Vernissage

École Supérieure des Arts Decoratifs (ESAD), Strasbourg
Entrée libre

C'est un immense honneur pour AVANT PREMIÈRE de revenir à l'Esads; le succès de la première édition nous ayant poussé à réitérer l'expérience, nous sommes très excités à l'approche du vernissage.

Vous allez être amenés à voir des travaux d'étudiants choisis parmi les productions de l'école par une quinzaine d'autres étudiants qui ont pris le rôle de commissaires. Ces commissaires donc, ont fait leur choix parmi toutes les années,... toutes options confondues; ils ont néanmoins réfléchi leur salle avec un souci de cohérence et porté une attention particulière à la résonance des travaux entre eux (pour ceux qui n'auraient pas été choisis, un petit déjeuner de consolation est prévu samedi 19 mars à l'annexe).

Ces travaux d'étudiants, manquant toutefois pour la plupart cruellement de maturité, nous demanderons de votre part une certaine indulgence, indulgence qui ne devra cependant pas être visible. Il ne s'agira donc point de dire "c'est bien fiston", mais plutôt "tu m'as bien soufflé sur ce coup-là". N'en faites pas trop non plus: l'étudiant de l'Esads, loin d'être vif, est néanmoins doté d'une très grande sensibilité. Il sentira si vos compliments sont trop feints, ou trop excessifs (une demande d'autographe n'est pas à envisager par exemple, tandis que de se faire prendre en photo avec lui lors du vernissage peut flatter son ego tout en gardant un esprit festif fort sympathique).
Cela demande, je vous l'accorde, une gymnastique sociale ardue.
Si vous ne vous en sentez pas capable, contentez-vous d'un léger hochement de tête accompagné d'un petit sourire (pas un rictus hein, un sourire) lorsque vous croiserez un étudiant.

Il est vrai que ces élèves ont parfois de drôles de pulsions, mais ne raconte-t-on pas que le musicien Rameau, alors qu'il était en visite chez une dame, jeta un petit chien par la fenêtre sous prétexte qu'il "aboyait faux"?

Un jour, un professeur de cette école dont je tairai le nom, me raconta un de ses rêves : on l'obligeait à avaler une soupe dont il ne voulait pas, persuadé que les bouts de viande qui trempaient dedans étaient des bouts de chair humaine. Mais on insistait et on le persécutait tellement qu'il réussit à la finir en se persuadant qu'il s'agissait de morceaux d'élèves. Il en éprouva même "un certain plaisir", me confia-t-il.

Malgré tout cela, ne vous effrayez pas si vous rencontrez un étudiant; ce sont finalement des êtres assez simples, dotés souvent d'une grande générosité et d'une curiosité sans faille. Et s'ils s'exposent aujourd'hui, c'est vous qu'ils attendent de voir.

Quant au dress code lors du vernissage, je me référerai à cet article du Nouvel Observateur de janvier, qui décrit les élèves d'une autre grande école d'art parisienne ainsi: «Ils patrouillent en petits groupes, les uns en tenues excentriques: bonnets indiens multicolores, kimonos à fleurs, les autres à l'allure sage d'ingénieurs, cabans et pulls sombres » (on peut dire que ce journal porte bien son nom; l'incroyable sens de l'observation de cette journaliste est tout simplement époustouflant). Ce qui vous laisse donc trois options si vous ne voulez pas être à côté de la plaque: trouver un bonnet indien multicolore, voler un kimono à fleurs, ou mettre un pull et un manteau sombre (elle ne dit pas si certains mettent les trois à la fois), et de vous rattacher à un groupe.
La journaliste ne parle pas du pantalon, ni des chaussures; j'imagine que c'est parce que, esprits libres et purs, les étudiants n'en portent pas.

En parlant d'esprit libre, au XVIIIème siècle, un Anglais soutint la thèse que nous ne mourons que par coutume. Il ne s'agit pas ici de rentrer dans des considérations morbides, et plutôt que de ricaner, d'essayer de com-prendre. Supposons que cela soit vrai: imaginez la découverte! Nous n'avons plus qu'à nous séparer de cette vilaine habitude; comment n'y avions-nous pas pensé plus tôt?
C'est exactement la même question qui s'est imposée à tous lors de la première édition l'année dernière, d'AVANT PREMIÈRE…

Bonne visite! Prenez garde à tout ce qu'on a dit plus haut, et tout devrait bien se passer.


LA PORTE PAROLE D'AVANT PREMIÈRE

Contact : avantpremière2@gmail.com


vendredi 18 mars, 18:00 = 21 heures


École Supérieure des Arts Decoratifs (ESAD)
1, rue de l'Académie
Strasbourg, France

http://www.esad-stg.org
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Lieu : École Supérieure des Arts Decoratifs (ESAD)

Ville : Strasbourg

Département : Bas-Rhin

Région : Grand Est

Pays : France

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